👉 Pourquoi je ne conseille jamais les édulcorants à mes patients ?
Parce que les dernières données montrent qu’ils n’apportent aucun bénéfice durable ni sur le poids, ni sur la glycémie et qu’ils pourraient au contraire être liés à des risques pour la santé
cancers,
diabète,
maladies cardiovasculaires
prise de poids,
il pourrait agir sur notre microbiote intestinal
L’article de Yuka consacré à l’aspartame met en lumière les nombreuses controverses entourant cet édulcorant artificiel largement utilisé dans les produits « light » et « zéro ». Présent dans plusieurs milliers d’aliments en Europe et dans le monde, l’aspartame est un enjeu économique majeur pour l’industrie agroalimentaire.
Découvert dans les années 1960, il a rapidement obtenu des autorisations de mise sur le marché, mais son histoire est marquée par des critiques récurrentes sur la qualité et l’indépendance des études initiales. Certaines recherches, notamment celles financées par les fabricants, ont été accusées de biais méthodologiques ou d’omissions.
Les agences sanitaires, dont l’EFSA en Europe, considèrent encore aujourd’hui que l’aspartame est sûr aux doses d’usage courant. Pourtant, des scientifiques indépendants estiment que les études défavorables ont souvent été écartées des évaluations officielles, parfois sans justification claire, tandis que les recherches favorables, souvent liées à l’industrie, ont été retenues. Les travaux de l’Institut Ramazzini en Italie, qui montrent des effets cancérogènes chez l’animal, illustrent cette controverse puisqu’ils ont été jugés non recevables par les autorités, alors que d’autres études plus favorables ont été considérées comme valides.
Les risques potentiels évoqués par plusieurs recherches concernent le cancer, les troubles métaboliques comme le diabète ou la prise de poids paradoxale, ainsi que des effets possibles sur le microbiote et le système nerveux. Le CIRC, organisme de l’OMS, a d’ailleurs classé l’aspartame comme « cancérigène possible » (groupe 2B), ce qui signifie qu’il existe des preuves limitées chez l’homme mais suffisantes chez l’animal.
La dose journalière admissible, fixée en Europe à 40 mg par kilo de poids corporel, est critiquée car elle repose sur des études anciennes, parfois financées par l’industrie, et sur des protocoles qui ne reflètent pas toujours les conditions réelles de consommation. Des experts dénoncent également un manque de transparence et des conflits d’intérêt dans les comités d’évaluation.
En résumé, l’aspartame reste autorisé et considéré comme sûr par les autorités, mais le débat scientifique persiste. Des signaux préoccupants existent, en particulier sur le risque cancérogène et les effets métaboliques, tandis que les liens entre organismes d’expertise et industriels alimentent les soupçons de partialité. L’article appelle ainsi à plus d’indépendance et de rigueur dans l’évaluation des additifs alimentaires.